Cours de Français – Origines et formation des mots français
Une origine latine. C’est du latin que sont nés la plupart des mots du vocabulaire français. C’est pourquoi l’on dit que la langue française est une langue romane, c’est-à-dire dérivée de la langue romaine ou latine.
La langue française comporte un lexique quantifiable par les dictionnaires ; un lexique qui ne cesse de s’accroitre au jour le jour afin d’éviter sa mort. Car toute langue comporte une relation étroite avec le temps, c-à-d qu’elle vieillit et peut mourir. Mais d’où viennent les mots que nous utilisons en français ?
I. L’héritage ancien (du Grec et du Latin)
Le Grec et le Latin sont considérés comme les parents de la langue française, et ceci dans la mesure où le français D’OC et le français D’OIL qui ont été codifiés pour donner naissance au français moderne sont en quelque sorte du Grec et du Latin reformés. Et du coup la plupart de ses mots viennent de ces deux langues.
I.1 Le Latin
Vox (voix), dei (dieu) ; populi (peuple). Vocare (vocation, vocal, vocaliser, vociférer…). Nous aurons aussi :
Pater (père) ; mater (mère) ; homo (homme) ; paradisus (paradis) ; heri (hier) ; spacium (espace) ; agricola (agriculteur), pecunia (pécunier) .
I.2 Le Grec
Les mots grecs ont été utilisés pour nommer les noms scientifiques :
Philein (aimer) ; sophia (sagesse, vérité) ; antropos (homme) ; logos (sciences, discours) ; demos (peuple).
II. Les emprunts
Les mots français sont empruntés non seulement aux langues romanes (roumain, espagnol, italien, portugais, français), mais aussi à d’autres comme l’anglais, l’italien, l’espagnol, l’arabe, l’allemand rt même les langues africaines.
• L’anglais : tennis, football, golf, wagon, zoom, match, camera, week-end, manager, marketing…
• L’italien : spaghetti, pizza, sonate, escrime, violon, balcon, credit, banque
• L’espagnol : camériste, escadrille, crescendo, conquistador
• L’allemand : valse, leitmotiv, vampire,
• L’arabe : algorythme, algebra, zero, zenith.
• Langues africaines : boubou, tam-tam…
III La dérivation
En linguistique la dérivation se définit comme l’action d’adjoindre un préfixe et ou un suffixe à une racine ou radical dans le but de former des mots nouveaux.
Exemple : inflammation : préfixe=in, radical = flamm, suffixe= ation
La racine se définit comme l’élément de base irréductible sur lequel se greffent les préfixes et les suffixes verbaux.
Exemple : terminait = termin (racine), ait (racine).
Le radical, quant à lui, est l’élément de base irréductible sur lequel se greffent les préfixes et les suffixes nominaux.
Exemple : infantile= infant (radical), ile (radical).
La dérivation procède par :
a) Nominalisation. C’est le processus de formation d’un nom.
Exemple : déchirer→ déchirure ; couper →coupure.
b) L’adjectivation : processus de formation d’adjectifs.
Exemple : enfant-infantile-enfantin ; grandeur-grand ; jeune-juvénile ; arbre-arborescent.
c) L’adverbialisation : processus de formation des adverbes.
Exemple : grand-grandement ; propre-proprement.
Remarque : Il y’a des mots dérivés qui n’ont aucun rapport graphique et sonore avec le mot d’origine : c’est la dérivation impropre.
Exemple : soir vespéral ; cheval-équestre ; forêt-sylvestre ; vieux-sénile.
d) La composition
IV. L’abréviation
Elle consiste à prendre une partie du mot d’origine pour ce mot-là (début ou fin).
• Lorsqu’on ne retient que le début du mot, on parle d’apocope, qui est une figure de style.
Exemple :
Cinématographie → cinéma ; photographie → photo ; motocycle → moto ; adolescent → ado ; pédérastie → pédé.
• Lorsqu’on ne prend en compte que la fin du mot, on parle d’aphérèse.
Exemple : autobus → bus
V. La siglaison
C’est le fait de ne retenir que la première lettre d’une suite de mots. De plus en plus et par économie linguistique certains sigles sont considérés comme des mots.
Exemple : Sida-SIDA ; Onu-ONU ; Cémac-CEMAC.