Cours d’histoire en 3e France – Les États-Unis, superpuissance mondiale
Le programme du cours d’histoire de la classe de 3e en France est centré sur le XXe siècle, traversé par deux conflits mondiaux qui ont bouleversé l’histoire de l’Europe, et de la France. Au travers de trois thèmes, l’élève comprend comment s’est formé le monde dans lequel il vit.
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Les États-Unis, superpuissance mondiale
La disparition du bloc de l’Est et de l‘URSS signe la fin de la Guerre froide et marque le triomphe des États-Unis. Ils apparaissent comme le grand vainqueur de cette guerre idéologique, politique et militaire, et font figure de seule grande puissance.
Ils acquièrent alors le statut de « superpuissance », c’est-à-dire de seule puissance mondiale absolument dominante. Mais la période qui s’ouvre au début des années 1990 est aussi jalonnée de conflits : guerre du Golfe, guerre d’Irak, d’Afghanistan, attentats du 11 septembre, ce qui prouvent que cette hégémonie a de nombreux adversaires.
Problématique : Que signifie le statut de superpuissance accordé aux États-Unis ?
1. Une domination quasi incontestée dans les années 1990
a. Une force politique et militaire
– À partir de 1991, avec la disparition de l’URSS qui laisse la Russie très affaiblie, les États-Unis se considèrent comme les gendarmes du monde, chargés de faire respecter la liberté et la démocratie.
C’est au nom de cette idée qu’ils vont multiplier les interventions, notamment en 1991 au Koweït contre l’Irak. Ce dernier a envahi un territoire minuscule mais très riche en pétrole et les États-Unis entendent mettre fin à cette annexion. C’est la première guerre du Golfe.
– Les interventions sont d’autant plus aisées que les États-Unis bénéficient d’une supériorité militaire absolue : à la fois en hommes (armée nombreuse et bien entrainée) et en matériel (supériorité technologique).
– De plus, ils ont le soutien politique de la communauté internationale : l’ONU leur confie le commandement de la coalition contre l’Irak.
b. Une économie florissante
Le statut de superpuissance des États-Unis s’appuie aussi sur leur capacité à s’imposer avec ces nombreux avantages :
– Modèle économique. Là encore, la chute du système soviétique et la conversion de tous ces pays au capitalisme fait apparaitre l’ancien ennemi comme le modèle à suivre.
– Leur puissance technologique est très réelle (informatique, internet, …) et leur permet de garder une confortable avance.
– Le dollar est, plus que jamais, la monnaie internationale (l’Euro n’existe pas encore).
2. Dans les années 2000, la contestation se fait entendre
a. Au niveau militaire et politique, la situation change
– Les attentats du 11 septembre 2001, organisés par Ben Laden, sont une rupture absolue. Jamais les États-Unis n’avaient été attaqués sur le sol américain, et en plein cœur de la ville symbole de l’« american way of life ».
– À partir de là, le mécanisme de superpuissance s’enraye, car les États-Unis ont érigé ce qui n’était que l’acte d’une organisation isolée en combat entre civilisations. Le Président des États-Unis George W. Bush, fils de l’ancien Président des États-Unis George H. W. Bush, déclare la guerre à l’« Axe du mal », c’est-à-dire l’Iran, l’Irak et la Corée du Nord. C’est un concept vide car il ne repose sur aucune solidarité mais sur le simple fait d’être désigné comme ennemi des États-Unis !
– Fort de cette nouvelle ligne de politique extérieure, George W. Bush décide des guerres « préventives », en 2001 en envahissant l’Afghanistan, base arrière d’Al Qaïda, et en 2003, en envahissant l’Irak, sous prétexte que le régime de Saddam Hussein chercherait à fabriquer des armes nucléaires. Les États-Unis n’ont pas cette fois le soutien de la communauté internationale.
b. Les conséquences de ces guerres sont colossales
• Si les guerres sont victorieuses, les États-Unis ne parviennent pas à imposer leur modèle de démocratie et ces pays connaissent encore aujourd’hui une situation chaotique : on peut donc considérer leur action comme un échec.
• Au niveau économique, les conséquences de ces guerres sont colossales :
– elles ont coûté cher, entraînant une hausse vertigineuse de la dette de l’État ;
– l’avance technologique a été grignotée par les autres pays ;
– leur économie interne se dégrade (dégradation des infrastructures de santé, de transport, de l’éducation…), désindustrialisation, hausse du chômage, etc. ;
– ils subissent de plein fouet les crises qui se succèdent (éclatement de la bulle internet, crise de 2008).
Les États-Unis ne bénéficient plus de la domination économique qui était un de leurs atouts majeurs.
• Au niveau politique, la politique interventionniste de G.W. Bush est jugée comme désastreuse, car :
– il apparaît clairement qu’en Irak la menace nucléaire n’était qu’un prétexte pour une opération ;
– les États-unis n’ont plus du tout les moyens d’être les gendarmes du monde. Au contraire, ils cherchent des partenaires pour partager ce fardeau : l’Union européenne (qui s’est chargée de l’intervention récente en Libye), plutôt que les puissances émergentes comme la Chine ou le Brésil dont ils ne partagent pas l’analyse géopolitique et qui restent des rivales.
L’essentiel
Le statut de superpuissance des États-unis est finalement très limité dans le temps : il fait référence à l’immédiat après la Guerre froide, quand ils avaient bénéficié de l’effondrement du bloc soviétique. Profitant d’un courant de sympathie et d’admiration du monde entier, les États-unis n’ont pas su s’en servir et l’ont même retourné contre eux en cherchant à être les gendarmes du monde.
Ils ont accumulé les interventions militaires, pas toujours fondées, ce qui leur a coûté cher en terme d’argent et d’image. Aujourd’hui, ils sont pris au piège par la crise économique et par l’émergence de puissances rivales, et se tournent désormais davantage vers une position isolationniste.