les conquêtes françaises en Afrique
Cette note de synthèse concerne également les conquêtes françaises en Afrique. Bien qu’il ne s’agisse que d’un résumé, le contenu devrait suffire à vous donner une bonne idée de tout ce qui s’est passé pendant la période coloniale française en Afrique.
Introduction
Au cours de la seconde moitié du 19ème siècle, presque tous les pays européens possèdent des colonies (territoire sous la domination d’une autre puissance appelée métropole) à travers le monde. Parmi ceux-ci figure la France qui s’est particulièrement illustrée en se taillant un vaste empire tant en Afrique septentrionale, occidentale que centrale.
I- La conquête de l’Afrique du nord
Longtemps sous la domination de l’empire Turc Ottoman, l’Afrique du Nord change de maitre malgré elle.
1-La conquête de l’Algérie
La France veut occuper l’Algérie pour sa position stratégique sur les routes méditerranéennes et surtout pour sa forte production de laine indispensable aux industries françaises. Cette conquête fut provoquée par un incident diplomatique.
En effet, venu s’enquérir des raisons de l’interruption de la livraison du blé algérien à la France, le consul français d’Alger René Duval, interpelle le responsable le Dey Hussein. Mais ce dernier pris de colère ne va pas hésiter à user de son « chasse mouche » pour frapper son hôte. Cet incident du blé est considéré comme une injure à la France.
C’est ainsi que le 14 Juin 1830, une expédition militaire conduite par le général Bourmont bombarde Alger et le Dey Hussein est arrêté le 05 juillet 1830 et exilé à Naples. L’Algérie devient donc une colonie de peuplement française (colonie vers laquelle la métropole envoie ses ressortissants afin d’y établir une présence pérenne et y bâtir une société).
2-La conquête de la Tunisie
C’était une province ottomane administrée par le Bey Mohamed Saddock. Dans le but de moderniser son pays, ce dernier va s’endetter excessivement. Dans l’incapacité de rembourser les dettes des créanciers (France, Grande Bretagne et Italie), le Bey est obligé d’accepter que la Commission Internationale de la Dette (CTD) conduite par la France administre son territoire.
Indignés par cette situation les Kroumirs (pirates tunisiens) vont massacrer 5 officiers français. C’est alors que la France va profiter de cet incident pour envoyer une expédition militaire en Tunisie. Le Bey Saddock est obligé de signer le traité de Bardo (12 Mai 1881) confirmé par la « Convention de Marsa » en 1883. Ce traité place la Tunisie sous le protectorat de la France.
3-La conquête du Maroc
Au Maroc, la conquête est tardive car c’est un royaume qui a longtemps échappé à la domination européenne à cause de sa xénophobie. A la fin du 19ème siècle, il est convoité par la France, la Grande Bretagne, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne. Le successeur de Sidi Mohamed, Moulay Hassan va plonger le pays dans l’anarchie. Il est alors obligé de négocier avec la France pour ramener la paix et la prospérité dans son territoire. C’est alors que cette dernière va profiter pour régner en maitre et placer le Maroc sous son protectorat en 1912.
Elle réussit à désintéresser les autres puissances par une série d’accords :
• Elle laisse les mains libres aux italiens en Lybie ;
• Elle renonce à l’Egypte au profit des anglais ;
• Elle abandonne le Rio De Oro et le Sahara occidental à l’Espagne.
Mais l’Allemagne tenu à l’écart de ces négociations, menace à travers le coup de Tanger en Mars 1905 et celui d’Agadir en 1911. Il s’agit d’une rivalité au Maroc qui oppose la France, la Grande Bretagne, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne. À la suite d’une entente, tous ces Etats obtiennent des compensations territoriales de la part de la France excepté l’Allemagne.
Pour ce faire entendre, celle-ci réagit par le coup de Tanger le 30 Mars 1905 et le coup d’Agadir le 1er Juillet 1911. Le coup de Tanger est le 1er incident franco-allemand causé par l’ultimatum de Guillaume II à la France. En effet, l’empereur de l’Allemagne va prononcer un discours à Tanger dans lequel il promet au sultan marocain son soutien en cas d’agression d’une puissance étrangère.
À la conférence d’Algésiras en 1906, les 2 puissances s’entendent pour faire le commerce au Maroc, mais la gestion du port revient toujours à la France. En 1911, le sultan Moulay Hassan fait appel à la France pour le soutenir dans un mouvement révolutionnaire.
Mais l’Allemagne réagit en envoyant un navire de guerre au port d’Agadir et en exigeant des compensations. C’est ainsi qu’elle va obtenir de la France une partie de l’AEF (Congo, RCA, Guinée équatoriale) et le Kamerun allemand va s’agrandir de 750 km2. Finalement ces compensations territoriales vont calmer ses ardeurs.