Sujet bac ES France – Annale SES 2017 – Corrigé – Spécialité économie approfondie – Sujet A
Sujet bac ES France – Annale SES 2017 – Corrigé – Spécialité économie approfondie – Sujet A
Sujet A À quelles difficultés est confronté le financement de la protection sociale en France ? Vous pourrez privilégier le cas du système de santé. |
L’introduction doit être brève et présenter la définition des termes principaux, la reprise (ou reformulation) du sujet et l’annonce du plan. Ici, il est intéressant de définir ce qu’est le système de protection sociale en France en montrant le poids des dépenses liées à la santé.
Le système de protection sociale en France fait l’objet de différents débats publics sur lesquels il est indispensable de se pencher. De nombreux politiciens estiment qu’il est nécessaire de le réformer afin d’optimiser son fonctionnement. Si la protection sociale recouvre différents champs (maladie, vieillesse, invalidité, chômage, etc.) en désignant les mécanismes de prévoyance collective afin de protéger les individus contre divers aléas, c’est sur le domaine de la santé, très couteux, que les discussions les plus vives s’établissent. Ces coûts peuvent être expliqués par le manque de cotisations mais également par des problèmes d’aléa moral.
Dans le développement (2 à 4 parties), on appliquera la méthode AEI : j’affirme, j’explique, j’illustre. On veillera à insérer des transitions entre les parties. Il faut établir son argumentation sur des exemples précis et des notions économiques. Soyez clair et précis et demandez-vous en quoi ce que vous annoncez apporte un ou plusieurs éléments de réponse à la problématique.
En effet, le système de protection social français fait apparaître trois logiques bien distinctes : une logique d’assurance sociale, une logique d’assistance et enfin une logique de protection universelle. Il existe 3 sources de financement : les cotisations sociales qui représentent la majeure source de financement, les impôts et taxes dont la CSG (contribution sociale généralisée) occupe la moitié des revenus et enfin les contributions publiques de l’État et des collectivités locales. Le problème, c’est que la hausse du chômage, des contrats précaires et de manière générale de l’insécurité professionnelle pèsent lourdement sur le manque de cotisations et rapportent moins de recettes à la CSG. De ce fait, le financement des risques sociaux s’en trouve perturbé. D’autres raisons peuvent expliquer les difficultés de financement.
En effet, la prise en charge importante des soins du système de sécurité sociale français peut entraîner des effets pervers. Certains individus ne vont pas adopter des comportements prudents et prévoyants puisqu’ils savent pertinemment qu’ils bénéficieront d’une couverture sociale généreuse. Ce concept d’aléa moral se définit par Adam Smith comme étant « la maximisation de l’intérêt individuel sans prise en compte des conséquences défavorables de la décision sur l’utilité collective ». L’individu ne se soucie effectivement pas de l’alourdissement des charges collectives et pense à son intérêt personnel. Des surcoûts considérables peuvent ainsi rapidement être observés.
La conclusion fera apparaître la synthèse de vos arguments (brièvement) en répondant bien à la question posée.
Le financement de la protection sociale en France laisse donc entrevoir des failles concernant son fonctionnement. La conjoncture économique défavorable fragilise le système puisque les cotisations sociales sont largement réduites. Enfin, le principe d’aléa moral entraîne des effets pervers et une surconsommation des soins qui alourdissent les dépenses.Afficher la suite