Cours de Geographie Terminale A C D E TI – Le plateau de l’Adamaoua
INTRODUCTION
Le plateau de l’Adamaoua est situé entre le 6ème et 8ème degré de latitude Nord et entre le 11ème et le 15ème degré de longitude Est. Il est limité au Nord par la cuvette de la Bénoué, au sud ouest par les hauts plateau de l’ ouest, et au sud par le plaines du sud cameroun. Il comporte 5 départements (Djerem, Faro-et-Déo, Mayo-Mbanyo, Mbéré et Vina) et 17 arrondissements. Avec une superficie de 64.000 Km2, il est la 3ème région du Cameroun.
I-LE MILIEU PHYSIQUE
Le plateau de l’Adamaoua forme un ensemble de hautes terres accidentées de massifs tels que le Tchabal Mbabo (3400 m), le Tchabal Gangdaba (1960 m), le Tchabal Ngangha (1923 m avec une altitude moyenne de 1100 m. Il règne ici un climat tropical soudanien avec une pluviosité comprise entre 900 mm et 1500 mm. Il y’ a seulement 2 saisons ; la période sèche va de Novembre à Avril puis vient la saison humide de Mai à Octobre. L’altitude élevée de la région donne un climat relativement frais compris entre 22 et 25° C toute l’année, même si la saison sèche est très marquée entre Octobre et Janvier. L’Adamaoua constitue le nœud hydrographique le plus important du pays (château d’eau du Cameroun) car presque tous les fleuves des 4 bassins hydrographiques y prennent leur source. Ces principaux cours d’eau sont le Mayo déo, le Mbéré et la Vina affluents du Logone, le Mbam, la KIM et le Djerem affluents de la Sanaga. Il abrite plusieurs lacs tels que le lac Tizon et le lac Mbalang. Cette région est le domaine de la savane qui pousse sur un sol latéritique rouge et résulte de la destruction de la forêt dense par l’homme (la pratique répétée du brûlis et l’effet du compactage). On rencontre néanmoins les forêts galerie le long des cours d’eau et les forêts claires à la limite du plaines du sud cameroun.
II-LE MILIEU HUMAIN
Les peuls (Foulbé) essentiellement musulmans forment le principal groupe ethnique, mais il existe de fortes minorités (Dourou, Mboum, Gbaya, Tikar) chrétiennes ou animistes. C’est la zone la plus faiblement peuplée du pays (11,4 hab/km2) avec une forte tendance à l’émigration. La population en majorité rurale est estimée à 723.626 habitants. La principale ville est Ngaoundéré entouré de villes secondaires telles que Tibati, Meiganga, Banyo et Ngaoundal.
III-L’ETUDE ECONOMIQUE
1-AGRICULTURE-ELEVAGE-PECHE
L’agriculture essentiellement vivrière est dominée par les céréales (mil, mais) et les tubercules (manioc, patate).les cultures maraichères (tomates, condiments verts, légumes) sont en plein essor autour des vallées des cours d’eau. Mais la principale activité économique est l’élevage surtout bovin car il assure plus du tiers de la production nationale. Les éleveurs surtout foulbé sont encadrés par la station de Wakwa pour améliorer la race bovine. On y élève aussi les ânes, les chevaux, les moutons et les chèvres. La pêche occupe une place secondaire et se pratique dans le Djerm et dans la retenue de Mbakaou prés de Tibati.
2-L’INDUSTRIE
Les ressources industrielles sont :
– Les matières premières d’origine agricole
– Les peaux et autres produits de l’élevage
– Les ressources minérales telles que la bauxite (Minim-Martap), l’étain (Mayo-Darlé), les sources thermales (wouldé)
– Un potentiel hydro électrique appréciable mais non exploité (les chutes de Tello sur la Vina). Il existe quelques unités industrielles qui transforment les produits agricoles comme MAISCAM.
3-TRANSPORT-ECHANGE-TOURISME
Les principales voies de transport sont le rail et la route. La région dispose quant même d’un aéroport de classe B et des aérodromes. L’Adamaoua est en relation étroite avec les autres régions du Cameroun par le fait que c’est la zone de transition entre le Nord et le Sud. L’essentiel du trafic concerne les denrées alimentaires et les produits manufacturés. Malgré d’importantes possibilités ; paysages pittoresques, faune diversifiée dans les parcs nationaux du Mbam et Djerem et celui de Boubandjida, lac de cratère (Tizon) ou lac abritant des hippopotames (lac Mbalang), les chutes de la Vina, les sources thermo minérales, de puissants lamidats, des ranchs, de nombreuses infrastructures hôtelières, l’Adamaoua participe peu à l’industrie touristique du Cameroun.
CONCLUSION
Le plateau de l’Adamaoua mériterait d’être mieux désenclavé car sa position stratégique au centre du pays, ses ressources minières et l’importance de son élevage sont autant d’atouts susceptibles de lui permettre de jouer un rôle important dans le développement du Cameroun.